Le Parcellaire de 1811 donne une bonne idée de l’évolution topographique de Saint Chaptes et nous a servi de guide pour les plans reconstitués.

 

 

1) On lit très facilement un premier ensemble quadrangulaire, presque carré, marqué dans le paysage parcellaire par une ligne continue. C’est vraisemblablement une première enceinte avec deux portes au moins de part et d’autre d’une rue (route) qui traverse le village.

Cet ensemble avait sans doute déjà son église, mais, soit plus petite qu’aujourd’hui,  soit décalée vers l’Ouest pour être entièrement inclue dans les murs.

En revanche, il n’y a, peut être, pas de château sauf à l’extérieur, indépendant du     village, nous pensons au Château de la Tour.

On note encore, au centre et au sud un découpage très morcelé de l’espace : l’habitat dense et serré typique du Moyen Age à partir des XII et XIII ème siècles.

 

Au nord et au sud est les parcelles sont plus grandes, peut être une zone de jardins à l’origine ou des lices en avant des remparts, ou encore des propriétés plus cossues.

 

2) Le premier agrandissement se lit à nouveau grâce à une ligne continue du parcellaire. Le village n’est agrandi qu’à l’Est, sans doute après comblement du fossé uniquement sur ce coté là. Cet agrandissement/extension augmente la surface du village de 50% environ.

C’est un moyen commode d’avoir ainsi étendu  la surface habitable et protégée en limitant le linéaire du mur à construire et surtout la surface des fossés à combler et à recréer avec un décalage ( les fossés avaient 3 mètres de profondeur).

Un nouveau fossé à sans doute aussi été creusé pour que tout le village reste ceint,  et les déblais sortis du second auront servi à combler le tronçon transformé en surface habitable enclose.

 

3) De nouveau, on agrandit selon un principe similaire. L’extension se fait encore à l’Est, sans doute sur tout un pan de fossés, mais elle se fait aussi au sud et le village se trouve à nouveau globalement inscrit dans un carré. 

Les raisons qui ont conduit les constructeurs à s’étendre sur deux côtés et non sur   un seul, seraient intéressantes à connaître.

Le souci d’obtenir un plan régulier ne semble pas une raison importante. La circulation des eaux et la configuration des ruisseaux dans le secteur, ont sans doute constitué une contrainte qui expliquerait ce choix (limitation de l’extension à l’Est).

 

C’est aussi vers cette époque que le Château est attesté.